Au cours de mes recherches généalogiques personnelles, j'avais été intéressée par une famille Salleron, des environs de Vitry-le-François. La grand-mère maternelle d'un de mes trisaieux était une demoiselle Salleron née en 1748 et lorsque j'ai recherché ses ancêtres j'ai pu constater qu'il y avait de très nombreux actes concernant ce patronyme, surtout à Loisy-sur-Marne et dans les villages voisins. Il y a même plusieurs couples dont les deux conjoints portent ce patronyme. Plusieurs semblaient avoir des situations officielles : lieutenant de justice, procureur fiscal. Ces "laboureurs" (dans la région ce terme désigne des cultivateurs aisés) devenaient "admodiateurs" des terres appartenant au seigneur du lieu, puis "seigneurs en partie".
Au cours de mes recherches généalogiques personnelles, j'avais été intéressée par une famille Salleron, des environs de Vitry-le-François. La grand-mère maternelle d'un de mes trisai'eux était une demoiselle Salleron née en 1748 et lorsque j'ai recherché ses ancêtres j'ai pu constater qu'il y avait de très nombreux actes concernant ce patronyme, surtout à Loisy-sur-Marne et dans les villages voisins. Il y a même plusieurs couples dont les deux conjoints portent ce patronyme. Plusieurs semblaient avoir des situations officielles : lieutenant de justice, procureur fiscal. Ces "laboureurs" (dans la région ce terme désigne des cultivateurs aisés) devenaient "admodiateurs" des terres appartenant au seigneur du lieu, puis "seigneurs en partie". Après la révolution ils étaient souvent maires ou députés.
C'est alors que j'ai découvert l'existence d'une plaquette écrite en 1945 donnant une généalogie très détaillée des Salleron. C'est l'époux d'une descendante de ces familles, Henri de la Perrière, qui, à l'aide de renseignements recueillis dans les villages par des cousins plus ou moins éloignés de sa femme, a tenté d'établir des tableaux généalogiques. Son travail, très remarquable par ailleurs, présente cependant des erreurs plus ou moins graves. Je m'en suis aperçue très vite, puisque j'ai constaté que mon ancêtre n'était pas mentionnée, mais que, son mariage étant connu, il avait été attribué à sa soeur ; celle-ci s'étant mariée avec un autre dix ans plus tard, on la croyait veuve. Cela m'a incitée à vérifier toutes les données de cette plaquette lorsque c'était possible (certains actes ont été relevés avant la seconde guerre mondiale et ont disparu depuis).
Il faut reconnaître que le travail n'est pas facile : les Claude, Louis, Jean, Pierre, Jacques Salleron sont très nombreux et il est aisé de les confondre. On possède bien des actes remontant au milieu du 17ème siècle, mais ils sont si peu précis ("un tel a épousé une telle", sans âge ni filiation -"un tel est décédé le...", sans âge) que les hypothèses les plus hasardeuses sont excusables. C'est souvent grâce à des actes postérieurs concernant des collatéraux qu'il est possible de rétablir les faits.
Nous allons donc essayer de donner la généalogie descendante de plusieurs de ces couples ayant eu des enfants à Loisy-sur-Marne au milieu du 17ème siècle- Au passage nous apporterons les corrections qui nous semblent nécessaires au travail d'Henri de la Perrière.
Le couple le plus important par le nombre de ses descendants est celui auquel Henri de la Perrière consacre l'essentiel de son étude : Nicolas Salleron et Jeanne Cuchart. Mais il en est d'autres, dont certains ont été mentionnés dans un chapitre à la fin de l'ouvrage : deux Jean dont l'un s'est marié deux fois, si bien que son fils aîné du premier lit aurait pu être le père de la fille cadette du second lit. On les appelle parfois "l'aîné" (dans les actes on croit lire "Laisnel") et "le jeune", mais il semble qu'après la mort du premier le second soit appelé une fois "l'aîné", ce qui ne simplifie pas le travail ! De plus Jean "le jeune" a épousé Jeanne Rognard ou Regnard. Leur premier enfant est né en 1655. Or en 1643 on trouve la naissance d'un enfant de Jean Salleron et Jeanne Regnard. Il s'agit bien d'un autre couple car une première Jeanne Regnard est décédée à 70 ans le 25 novembre 1691 "veuve de feu Jean Salleron" et une autre est décédée à 66 ans le 25 avril 1697 "veuve de feu Jean Salleron dit Lhuillier". Comme il existe aussi un couple Pierre Salleron et Jeanne Regnard qui a eu des enfants en même temps que les deux Jean, on comprend que les choses ne sont pas simples !
Il existe des alliances entre les enfants ou petits-enfants de ces couples et les indications données dans les actes de mariage permettent parfois de comprendre les liens de parenté : la formule "sans empêchement civil ni canonique" permet de penser que si parenté il y a elle est fort lointaine puisque la dispense de consanguinité était obligatoire même "du 4ème au 4ème degré" c'est-à-dire entre les enfants de cousins issus de germains.
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